LUMINARY 03
x DAVID UMEMOTO
[Future Practice]
[FR] Luminary initie des collaborations dans les domaines du design, de l'architecture, de la mode et de l'art. Cette initiative propose des co-créations ainsi que des partenariats motivés par le désir d'innover et d'exprimer des visions uniques du monde à venir. Au mois d’avril 2021, nous avons débuté un partenariat avec le sculpteur David Umemoto, reconnu pour ses sculptures de béton qui combinent architecture et poésie. Lors d’une visite à son atelier au début de l’été, nous avons profité du moment pour lui poser quelques questions au sujet de ses récentes explorations et sur le futur de sa pratique.
Parlez-moi de vous et de votre parcours professionnel. Comment avez-vous découvert la sculpture/ ou qui vous a introduit à cette pratique? Pourquoi avoir choisi le béton comme médium? Quels ont été les motivations qui vous ont poussé à poursuivre une carrière artistique?
Il débute probablement par ma formation en architecture. J’ai particulièrement apprécié mes années universitaires où l’accent était principalement mis sur l’exploration volumétrique et spatiale. C’est plusieurs années plus tard, lors d’un séjour prolongé en Asie que j’ai découvert la fonderie artisanale de métal. Cette expérience a été marquante, autant techniquement qu’artistiquement. À mon retour au Canada, n’ayant plus accès aux fonderies et voulant poursuivre ce travail de modelage et de moulage, c’est après plusieurs mois de réflexion et un peu par hasard que j’ai commencé à utiliser le béton.
Pouvez-vous me parler de votre pratique artistique actuelle et notamment, de la transition vers de nouveaux moyens de fabrication telle que la découpe au laser?
Depuis plusieurs années, je réfléchis sur des manières de transposer mon travail en béton vers d’autres médiums. La principale raison étant de pouvoir changer d’échelle et ainsi faciliter la création d’œuvres plus grandes et plus immersives. J’ai donc commencé à expérimenter avec différents matériaux en feuilles minces, comme le papier, le métal, le bois et le plastique. Certains peuvent facilement se travailler à la main mais d’autres nécessitent l’utilisation de moyens mécaniques comme la découpe au laser.
Qu’est que vous appréciez de la découpe au laser et de quelle(s) façon(s) cela a-t-il changé la façon dont vous travaillez? Comment est-ce que le partenariat de production avec OFS vous a-t-il permis de développer votre pratique au courant des derniers mois?
Mon travail, s’inspirant grandement d’une pratique architecturale, suit toujours une trame très précise et est souvent modulaire. De ce fait, la précision que procure la découpe au laser est toute indiquée. Dans tout travail artistique, la recherche et la nécessité de faire des essais/erreurs est essentielle. L’expérience et le souci du détail de OFS ont été des éléments clés à la production de prototypes. Ce partenariat a grandement facilité tout le processus de recherche.
Qu’est-ce que symbolise la série “Ghost Tower” ?
C’est une série transitoire où pour la première fois je transpose des mois de recherches avec le papier dans une matière nouvelle. C’est aussi la première fois que j’utilise une matière transparente et réflective. Le titre évoque la première impression que j’ai eue en voyant les pièces terminées.